D O C U M E N T 8 8 M A R C H 1 9 2 2 1 8 9 [7]For the follow-up experiments on the determination of reaction velocities in partly dissociated gases by measuring the velocity of sound transmitted by them, see Einstein 1920c (Vol. 7, Doc. 39), note 6. [8]For his latest idea on how to settle the question of the undulatory or corpuscular nature of light, see Doc. 47. 88. From Maurice Croiset [Paris,] 15 mars 1922 Monsieur, L’Assemblée des professeurs du Collège de France, comme M. Langevin vous 1’a déjà fait savoir,[1] a décidé dans sa dernière réunion de vous demander s’il vous serait possible de venir faire au Collège quelques conférences. La réponse favorable[2] dont M. Langevin m’a donné connaissance m’autorise à m’entendre avec vous pour l’organisation de ces conférences et à vous prier de me faire connaître vos intentions à cet égard. Le Collège étant fermé annuellement pendant les vacances de Pâques (c’est-à- dire cette année du 9 avril au 23 du même mois), les conférences que vous voudriez bien nous donner devraient avoir lieu soit avant le 9 avril, soit après le 23. Il vous appartiendrait d’en fixer le nombre, selon la nature du sujet que vous traiteriez et d’après vos convenances personnelles. Je me borne à suggérer, à titre de simple renseignement, qu’il pourrait varier entre 3 et 5. Selon le désir que vous avez ex- primé à M. Langevin,[3] elles auraient lieu devant un public restreint, composé de spécialistes, mathématiciens, physiciens ou philosophes, spécialement invités.[4] Elles pourraient, si vous le jugez opportun, donner lieu à des discussions. L’indem- nité attribuée par le vote de l’Assemblée au Conférencier est de 5.000 francs. Je vous serais obligé de vouloir bien m’indiquer dans votre réponse sous quel titre général devront être groupées les questions traitées dans ces conférences et à quelle date précise elles commenceraient. Nous en aurons besoin pour les lettres d’invitation que nous aurons à adresser. C’est un devoir pour moi que de joindre à cette invitation les remerciements de mes collègues et les miens. Le Collège de France s’est toujours fait honneur d’ac- cueillir ceux qui contribuent au progrès de la science et qui ouvrent des voies nou- velles aux tentatives de l’esprit humain. L’opinion universelle des savants les plus compétents vous met au nombre de ces maîtres de la pensée contemporaine. Nous serions heureux que vous vouliez bien occuper quelques jours une de nos chaires. Agréez, monsieur, l’expression de ma haute considération, L’Administrateur du Collège de France, Maurice Croiset