D O C U M E N T 2 6 7 J U L Y 1 9 2 2 3 9 3 In the days following Rathenau’s murder, officials in Hamburg had notified the press that they had uncovered a list of apparent targets of the Organisation Consul, which included the names of Max M. Warburg and Einstein. Subsequently, officials denied that such a list had been uncovered in the police investigation following the assassination (see Essener Allgemeine Zeitung, 12 August 1922). [5]Max von Laue. [6]As director of the Kaiser Wilhelm Institute of Physics. 267. From Raymond de Rienzi[1] Paris, le 6 Juillet 1922 Cher Monsieur, Vous souvenez-vous du jeune avocat qui vous fut présenté par Langevin et qui eut le plaisir de vous promener un peu — trop peu — dans son automobile? C’est lui qui vous envoit ci-joint quelques photographies en particulier une vue de la seance historique du Collège de France…cette vue est, je crois, la seule qui existe.[2] Peut-être vous sera-til agréable d’avoir ce souvenir d’un événement qui restera considerable dans l’histoire de la Science, et dans celle de nos deux pays. Vous êtés venu comme un messager de Paix, et beaucoup l’ont compris. Même des hommes politiques! Un ancien deputé, [M]r Roux-Costadeau,[3] n’a-t-il pas écrit dans son journal ces jolies phrases: « Einstein à Paris? C’est un commencement de guérison des démences interna- tionales. C’est une victoire de l’Archange sur le Démon des gouffres. Que dis-je? C’est un Allemand qu’on appelle, qu’on écoute, qu’on honore.…O Allemagne d’Einstein! Allemagne de Goethe et de Schiller, de Beethoven et de Wagner! Se- rait-ce loi qui l’eveilles et qui viens chez nous, Allemagne du “clair de lune”?» Nous sommes beaucoup à espérer que vous reviendrez prochainement à Paris— quan[d] ce ne serait que pour mieux le connaîtrè, ce grand Paris dout vous aimiez les perspectives harmonieuses et la lumière dorée … Vous souvenez-vous de ce soir où nous sommes allés jusqu’au Bois de Boulog- ne, dans un crepuscule blond, le long de la Concorde, du grant Palais, des Champs Elysées et de l’Etoile? De ce soir où je vous ai ramené dîner chez Borel?[4] Je regrette de n’avoir pu vous montrer davantage d’une ville que votre presence a émue—mais peut-être reviendrez-vous? Je suis votre debiteur: l’etude de vos travaux a été le plus gros événement intel- lectuel de ma vie, et votre rencontre son plus grand honneur… Je dînerai aprés-demain avec Langevin, et nous parlerons de vous. Heureux si j‘ai pu vous causer quelque petit plaisir, cher Monsieur, je vous exprime ici mon admiration respectueuse et ma très vive sympathie R de Rienzi