D O C U M E N T 4 8 0 A P R I L 1 9 2 5 7 5 3 480. To Carlos Vaz Ferreira [Montevideo,] 29 April [1925] Chère monsieur Vaz Ferreira! Je vous remercie beaucoup pour le don precieux, que vous m’avez offert.[1] J’ai déja comencé de lire votre euvre sur la pragmatisme.[2] Je ne suis pas pragmaticien. Je trouve, qu’il donne une definition bien imparfaite de la verité. Mai si j’étais prag- matiste je repondrais a votre critique du pragmatisme[3] de la manière suivente. „Je ne donne pas une définition de la vérité parse que la vérité ¢c’est² n’existe pas. On peut seulement donner une definition de „verite d’un énoncé en relation avec un complex donné et bien determiné (limité) de consequences“. Un énoncé qui est „vrai“ relative à un certain système restreint de consequences, ne l’est plus relati- vement à un systeme plus élargie de consequences“. J’ajoute, que je ne suis pas de cette manière de voire le problème mais si on re- garde de cette manière les choses, alors disparaît l’erreur que vous mentionnez. Mais je vous concède, que cette remarque ne change rien à votre critique de l’em- ploi, que James[4] fait de sa doctrine. Si on prend garde de la vérité, qu’il est pra- tique, de tirer d’un énoncé toutes les conséquences possibles et de controler ainsi les „verités“, le pragmatisme ne nous offre aucun moyen nouvau pour choisir et pour juger. Si on remarque de plus, que la definition du pragmatisme de la verité est insuffisante, parce qu’il ne definie pas le sens du mot „consequences“ (qui de- vrait être de valeur „pratique“). Si on cherche de complêter de se point de vue, alors on apercoit facilement, que la difficulté principale qu’on rencontre, si on veut dé- finire la vérité n’est pas resolue—même pas touchée—par la théorie pragmatiste. Je regette beucoup de ne plus avoir la possibilité de traiter toutes ces questions avec vous en parlant à cause des devoirs sociales nombreux. Je vous salue de tout mon ceure Votre A. Einstein P. S. Excusez le Français épouvantable. Mais je crois, que vous le préferez à une lettre allemande. P. S. Je crois, que le concept „vérité“ ne peut pas être traité separément du problème de la „réalité“.[5] ALS (A. Rossani, Instituto de Profesores “Artigas,” Montevideo). [88 054]. Written on letterhead “Naum Rossenblatt Montevideo.” [1]Einstein had met Ferreira a few days earlier (see Doc. 455, note 70). [2]Vaz Ferreira 1914. Vaz Ferreira’s book on pragmatism and its criticism was based on a series of six lectures that had been part of his philosophy course at the University of Montevideo in 1908. The Spanish version of the book had been published in 1909 (see Vaz Ferreira 1909). [3]In his critique of pragmatism, he writes: “James’s [and other pragmatists’] fundamental confu- sion consisted in pretending to draw practical consequences from that which ought to have been no
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