740 D O C . 472 TO THE F RE E S P I R I T S La Periode des Masques qui tombent II y & uekpics annces, i*t iiiOme jHHil-cIro quelques mois, c’etuit tmcofiiplir uni* fictiuii meritoire que de denoncer i fopinion publique. nveugk' » t ineons ienl--. 1 U*s criir.cs nionslrueux «In fascisnu*. Aujcurd’hm. on peut dirt» c|in? e'cst un rriine de ne pns les üethr el de ne pa* les nttaquer publi pienir d, ar il ue peut plus ehe cpusdiun, dans nutuuo sphere de la s iriete. duvcuglcmcnt ou d’inconscicnce. U-s faiis sollt avi*r.\*. indcniablos et criants. Pareo cju’U -e r- it silr de rimpunite, et surlout parce que, aivulE dans ses der- niers retranchemenls, por*se aux exeis tour s- main lenir par de» coups «i s/sju-rcs de lerrcur, le faseiaiiie Italien ne garde plus auetin menaeemetil et se muntre eyiiiquement lei qu’il est. AprEs ln iieriode dTiypocri- -ie. c'est la periode de hrutnlite et de bcslinliteouverte. !*•* anuales du fasisme italien eontemporain, pur et simple regime de brigandage Ehontc, pure et simple Ideologie d'ass-issinut, reinpliront de stupEfurtion ccux ui liront plus t ird I hisloire de notri* Epoque. Mais ee qui les eloim ra eil-'Ore plus, e'est quo le-* pcuples aienl supporte si Inngteiups un Etat de ehoses pu notis rejelte «Inns les plus sombres abiines de la harharie. nlors quo cet Etui de ehoses et cela est aussi visible quo les stimmte* du crime sur Ir* faee du fasisme a jKiur mobile, |«»ur |Hint d'nppui. pour auxiliairc, le regne des grämte pnrssite» de la sociEIE. Henri BARBUSSE. AUX ESPRITS LIBRES! Nous publions ci-dessous le texte d'un appel lancé par la présidence du Comité de Défense des Victimes du Fascisme et de la Terreur Blanche aux plus émi- nentes personnalités intellectuelles du monde. Déjà de nombreuses adhésions nous sont parvenues. Nous publierons les noms de tous ceux qui signeront cet appel et nous recueillerons volontiers les adhésions que nos lecteurs voudront bien nous envoyer directe- ment, en s'associant de la sorte à la plus haute protes- tation que le fascisme suscite de toutes parts dans la conscience publique : Depuis huit ans que la guerre est finie, l'éitat de guerre- se perpétue. Sous le nom de fascisme, on voit partout écraser, ou menacer, toutes les conquétes de la liberté, arrachées par des siècles de sacrifices et d'efforts acharnés : droit d'association, liberté de la presse, liberté d'opinion, et jusqu'à la conscience méme, tout est persécuté. Nous ne pouvons plus longtemps rester silencieux devant cette faillite du progrès. Nous pensons que le moment est venu de demander à toutes les personnes qui exercent en ce moment une influence intellectuelle et morale dans le monde, de se réunir en un Comité destiné à lutter contre la vague de barbarie du fascisme. Dans tous les pays se déchaine, sous des formes plus ou moins ouvertes, mais partout de plus en plus auda- cieuses et criminelles, partout de plus en plus organisée chaque jour, une terreur blanche qui violente les popu- lations et les principes les plus sacrés de la liberté individuelle. Contre cet état de choses qui multiplie les sévices, les attentats, les crimes inexcusables et indéniables, et menace d'amener les plus odieuses éventualités, l'opposition publique d'hommes qu'on admire et qu'on respecte universellement élèvera une barrière effective. Le simple fait de la constitution d'un tel Comité inter- national aurait une répercussion capitale sur l'opinion, éclairerait celle-ci, forcerait son attention et inciterait les masses à manifester leur volonté dans le sens de leurs intéréts et de leurs destinées. Cette initiative constituerait aussi un acte de pres- sion salutaire sur les gouvernements qui manifestent pour le fascisme une complaisance et une complicité aussi inadmissibles l'une que l'autre. Ce n'est pas tout. Tous les jours nous arrivent d'Italie, d'Espagne, de Pologne, des Balkans de partout l'écho de crimes ou d'attentats innombra- bles. Des mesures de représailles privent de leur sub- sistance des foules de citoyens loyaux et courageux. Une misère atroce sévit dans certains milieux du fait de la dictature et de la réaction fasciste. Une des pre- mières tâches du Comité sera de tendre la main à ces victimes, à ces martyrs et d'étudier les moyens de soulager leur dénuement. Une fois ce Comité constitué, en dehors de tout parti politique, et uniquement sur le plan de la justice, de la raison, du progrès démocratique mis en périlt il décidera lui-même par quels moyens il convient de réaliser sa haute et droite mission. C'est donc une adhésion de principe que nous deman- dons tout d'abord à chacun de ceux auxquels nous adressons cet appel. Romain ROLLAND, Henri BARBUSSE, A. EINSTEIN. Envoyer les adhésionsàM. Henri BARBUSSE, Mirarnar par Théoule (Alpes-Maritimes). [2] [3] [4]
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