D O C . 117 L O R E N T Z & I N T E R N . C O O P E R A T I O N 213 2 A. EINSTEIN cause et que, en travaillant, il ne satisfait qu’à son besoin de servir. Il n’y a rien qui soit plus propre à désarmer les récalcitrants. A l’époque d’avant-guerre l’activité de M. Lorentz pour les relations internationales se bornait à la présidence de congrès de physique. Il y a lieu de nommer ici les congrès- Solvay, dont le premier et le deuxième se sont tenus respec- tivement en 1909 et en 1912 à Bruxelles. Intervint la guerre mondiale, qui fut un coup des plus rudes porté à tous ceux qui avaient à cœur le progrès universel des relations inter- nationales. Déjà pendant le conflit armé et plus énergique- ment encore après la fin, M. Lorentz s’est mis au service de l’œuvre de réconciliation internationale. Ses efforts visaient surtout la réparation de la collaboration amicale et profita- ble des hommes de science et des sociétés savantes. Celui qui ne connaît pas cette tâche par expérience, peut à peine réali- ser combien elle était ardue. On se ressent toujours de la rancune amassée pendant la guerre et nombre de personnali- tés importantes persévèrent dans leur attitude intransigean- te qu’elles ont prise sous la pression des événements. Ainsi les efforts de Lorentz ressemblent à ceux d’un médecin trai- tant un malade rebelle qui se refuserait à prendre les médica- ments soigneusement préparés pour son bien. Mais M. Lorentz est de ceux qui ne veulent pas démordre quand ils sont convaincus d’être dans la bonne voie. Immé- diatement après la guerre il prit part à la direction du „Con- seil de recherches”, fondé par des savants des Puissances victorieuses et dont les savants et sociétés savantes des Puis- sances centrales étaient exclus. En se livrant à cette partici- pation, qui lui a valu le blâme de la part des savants des Puissances centrales, il avait en vue d’arriver, par son in- fluence, à une extension de cette institution au point de la [2] [3] [4]
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