250
DOC.
5
LOCALIZATION
OF
ELECTROMAGNETIC
ENERGY
526
SOCIETE SUISSE DE PHYSIQUE.
croit
en
effet
au
moins
a
peu pres
proportionnellement
ä la
frequence
de la
lumiere excitatrice suivant la formule
L
=
c
+
hv,
oü
c
est
une
constante
negative dependant
de
la nature du
corps
considere.
En
general,
on
peut
dire
que
la
theorie
des
quantites
lumineuses est
l'expres-
sion
quantitative
du fait
experimental que
l'energie
des
phenomenes
muleculaires
produits par
la
lumiere
est
d'autant
plus
grande
que
la
lumiere
employee
est
plus
[3]
refrangible.
Il
est
aujourd'hui generalement
admis
que
la
meca-
nique
moleculaire,
a
l'aide
des
equations
de Maxwell-
Lorentz,
conduit
ä
la
formule du rayonnement
p =
Kv2
T
comme
l'ont montre en
particulier MM.
Jeans
et H.-A. Lo-
rentz. Cette formule est
contredite
par l'experience
et
elle
ne
contient
pas
la
constante
h
:
l'on
en
conclut
que
les fon-
dements
de
la
theorie
doivent etre
modifies de
facon
que
la
constante
h
y
joue
un
röle.
Ce
n'est
que
de cette
facon
qu'il sera
possible
d'etablir
une
theorie
du
rayonnement
et de
comprendre
les lois
fondamentales
du
rayonne-
ment
citees
plus
haut.
Cette modification des
fonde-
ments
n'a
pas encore
pu
etre faite. Les
theoriciens
ne
sont meme
pas encore
d'accord
sur
la
question
suivante
:
les
quantites
lumineuses
peuvent-elles etre
expliquees
uniquement par
une
propriete
de la
substance
qui
emet
ou
qui
absorbe
ou
bien
doit-on attribuer
au
rayonnement
electromagnetique lui-meme,
en plus
d'une
structure
ondulatoire,
une
seconde
espece de structure
telle
que
l'energie
dans
le
rayonnement
meme
soit
dejä
partagee
[4]
[5]
en
quantites
definies ? Je crois
avoir demontre
que
cette
derniere
facon de
voir
doit
etre
adoptee1.
Les
considera-
tions
sur lesquelles je m'appuie reposent
sur un principe
de Boltzmann
d'apres
lequel l'entropie
S
et la
probabi-
lite
statistique W
d'un etat d'un
systeme
isole sont liees
par
la relation
S-5
Log
W
[6]
1
A.
Einstein, Ann.
d.
Phys. 4,17,
1905,
pp. 139
et
suiv.