D O C . 77 E S S E N C E OF Q U A N T U M M E C H A N I C S 139 LE P O S T L AT DES QUANTA. 255 2. Conception II. La théorie a la prétention d’être une théorie complète des processus individuels. Chaque particule qui se dirige vers l’écran, pour autant qu’on puisse déterminer par sa situation et sa vitesse, est décrite par un paquet d’ondes de Broglie-Schrö- dinger de petite longueur et de petite ouverture angulaire. Ce paquet d’ondes est diffracté et, après diffraction, arrive en partie au film P dans un état de résolution. D’après la première manière de voir, purement statistique, exprime la probabilité qu’il existe à l’endroit considéré une certaine particule du nuage, par exemple à un endroit déterminé de l’écran. D’après la deuxième, exprime la probabilité qu’à un instant considéré la même particule se trouve à un endroit déterminé (de l’écran par exemple). Ici, la théorie se rapporte au processus individuel et prétend en faire connaître tout ce qui est régi par des lois. La deuxième conception va plus loin que la première, en ce sens que tous les renseignements qui résultent de II résultent aussi de la théorie en vertu de I, mais la réciproque n’est pas vraie. Ce n’est qu’en vertu de II que la théorie contient la conséquence que les lois de conservation sont valables pour le processus élémentaire ce n’est que de II que la théorie peut déduire le résultat de l’expérience de Geiger et Bothe et qu’elle peut expliquer le fait que dans la chambre de Wilson les gouttelettes provenant d’une particule α se trouvent à peu près sur des lignes continues. Mais, d’autre part, j’ai des objections à faire à la conception II. L’onde diffusée dirigée vers P n’offre pas de direction privilégiée. Si était simplement envisagé comme la probabilité qu’à un endroit considéré une particule déterminée se trouve à un instant déterminé, il pourrait arriver qu’un même processus élémentaire produisît une action en deux ou plusieurs endroits de l’écran. Mais l’interprétation d’après laquelle exprime la probabilité que cette particule se trouve à un endroit déterminé, suppose un méca- nisme d’action à distance tout particulier, qui empêche que l’onde continûment répartie dans l’espace produise une action en deux endroits de l’écran. A mon avis, on ne peut lever cette objection que de cette façon-ci, qu’on ne décrit pas seulement le processus par l’onde de [4] [5] [6]
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