1 4 2 D O C . 7 7 E S S E N C E OF Q U A N T U M M E C H A N I C S 266 ÉLECTRONS ET PHOTONS. et ondes associées ne constitue pas une image définitive des phéno- mènes. Elle ne permet pas de prévoir les pressions exercées sur les diff???érents points d’un miroir lors de la réflexion d’un seul photon. Elle donne seulement la valeur moyenne de la pression lors de la réflexion d’un nuage de photons. M. K eamees. — Quel avantage voyez-vous à donner une valeur précise à la vitesse des photons ? M. de Broglie. — Cela permet de se représenter la trajectoire suivie par les photons et de préciser le sens de ces entités on peut ainsi considérer le photon comme un point matériel ayant une position et une vitesse. M. K ramers. — Je ne vois pas bien, pour ma part, l’avantage qu’il y a, pour la description des expériences, à se faire une image où les photons parcourent des trajectoires bien définies. M. Einstein.— Lors de la réflexion sur un miroir, M. L. de Broglie admet que les photons se déplacent parallèlement au miroir, avec une vitesse csinO mais que se passe-t-il si l’incidence est normale ? Les photons ont-ils alors une vitesse nulle, comme l’exige la formule (0 = o) ? M. Piccard. -— Oui. Dans le cas de la réflexion, il faut admettre que la composante parallèle au miroir de la vitesse des photons est invariable. Dans la zone d’interférences, la composante normale au miroir disparaît. Plus l’incidence augmente, plus les photons sont ralentis. On arrive bien ainsi aux photons immobiles dans le cas limite de l’incidence normale. M. Langevin. — Ainsi donc, dans la zone d’interférences, les photons n’ont plus la vitesse de la lumière ils n’ont donc pas toujours la vitesse c ? M. de Broglie. — Non, dans ma théorie la vitesse des photons n’est égale à c qu’en dehors de toute zone d’interférences, lorsque la radiation lumineuse se propage seule dans le vide. Dès qu’il y a