7 2 2 D O C U M E N T 4 6 0 J A N U A R Y 1 9 2 7 Et encore mon témoignage n’est rien auprès de celui qu’est venu apporter à M. Meyerson, au début de l’année 1926, le créateur de la théorie relativiste lui- même. Ayant pris connaissance de l’ouvrage La déduction relativiste,[4] M. Einstein, profondément frappé par les thèses qui y sont exprimées, a tenu à venir rendre visite à M. Meyerson lors d’un voyage à Paris,[5] pour lui apporter son approbation complète et l’hommage de son admiration. “Hé quoi, disait-il, ce démon de l’explication, que j’avais remarqué chez Descartes et chez tant d’autres et qui m’avait paru si étrange, ce démon j’en suis donc possédé moi- même? Voilà quelque chose dont j’étais à cent lieues de me douter. Eh bien j’ai lu votre livre, et je l’avoue, je suis convaincu.…” C’est, en effet, d’après de simples conversations que j’ai écrit ces passages, or on n’a pas le droit de se servir d’une conversation privée sans l’autorisation de celui qui a parlé. Aussi attendrai-je votre autorisation pour faire paraître le livre, du moins sous cette forme. Je profite de l’occasion pour vous demander des nouvelles de vos travaux, pour vous souhaiter une année 1927 aussi favorable que possible et pour vous assurer de mon cordial et respectueux souvenir André Metz M. Emile Meyerson me charge de vous transmettre également son meilleur souve- nir ALS. [18 257]. [1]Metz 1928a. [2]Émile Meyerson’s insistence on obtaining Einstein’s permission is probably motivated by the case of Lucien Fabre for further details see Doc. 134, note 8. [3]For the affine theory, see Eddington 1921 and Einstein 1923e. [4]Meyerson 1925. See Doc. 9. [5]While Einstein was in Paris for the inauguration of the IIIC, Meyerson invited him, along with Metz, to dine at his home (16 rue Clément Marot). An undated appointment slip (for 15 January 1927), asking Einstein to arrive “today after six”(“après 6 heures aujourdhui”) is extant [18 278]. In the letter to Elsa Einstein dated 17 January 1926, Einstein mentioned that he met Meyerson the “day before yesterday (Friday) in the evening” (“Vorgestern (Freitag) Abend”), describing the encounter as the most beautiful experience of his stay in Paris (Doc. 169).
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